mercredi 30 décembre 2009

L'ange des ténèbres, Caleb Carr



Ma note: 5/10

New York, juin 1897.
Une épouse éplorée d'un diplomate espagnol engage la détective Miss Sara Howard pour lui venir en aide : sa petite fille a disparu... Immédiatement, l'équipe de Lazlo Kreizler se reconstitue autour de Sara, et de déductions en analyses, le profil psychologique du kidnappeur apparaît peu à peu sur leur grand tableau noir. Se dresse progressivement le portrait d'un être dont les mobiles ne sont pas politiques, d'une personnalité en proie à une étrange perversion, d'un tueur d'enfants ayant toutes les apparences de la normalité.

Après avoir lue des critiques incroyables de ce roman, je m'attendais à beaucoup mieux. Et c'est un euphémisme. Même si M. Carr possède une très belle plume, il l'exploite très mal. À chaque instant où l'histoire ou le passage qu'il raconte devient intéressant, il change de registre et nous perd complètement.

Ensuite, cet écrivain devrait ressérer son texte. 800 pages pour ce genre c'est beaucoup trop, à moins d'avoir un talent fou. Avec 400 pages et moins de tergiversation, ce roman aurait été plus « lisable ».

Même si je n'ai pas lue L'aliéniste, c'est ce dernier que je vous conseil parce qu'il a gagné de nombreux prix et tous les lecteurs sont unanimes pour affirmer que c'est un classique du genre.

vendredi 25 décembre 2009

Le symbole perdu, Dan Brown



Ma note: 7,5/10

Voici le résumé: Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d'urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même.
En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d'une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s'affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.

Après Da Vinci Code, voici le nouveau roman de Dan Brown. Même si j'ai bien aimé ce roman, il y a plusieurs défauts qui s'y retrouvent. Premièrement, M. Brown n'a pas amélioré la qualité de son écriture, même après 5 romans à son actif. En effet, encore une fois, la qualité du texte se retrouve dans la rechrche fastidieuse que ce type de roman demande et par la qualité de son histoire. Son style d'écriture est très simple et à peu près n'importe qui pourrait atteindre ce bas niveau. Ensuite, il y a tellement d'information donné pêle-mêle qu'on a de la difficulté à suivre l'auteur dans sa démarche. Un autre défaut, et non le moindre, est la recette employé par Dan Brown pour tous ses romans. Certe, quelqu'un qui n'a jamais lu Brown y trouverait son compte, mais pour les autres, cela devient, avec les romans qui s'accumulent, presque risible. On pourrait quasiment changer quelques noms dans ce livre qu'on obtiendrait Anges et Démons ou Da Vinci Code. J'exagère à peine!!!

Bien sûr qu'il y a de bons coups de Dan Brown dans ce roman. Le plus important est le divertissement qu'il apporte. C'est un véritable « pages-turner ». Quand on le commence on ne peut s'arrêter! C'est probablement un des livres qui se lit le mieux qu'il m'a été donné de lire! En plus, et cela est une force de Brown, on y apprend beaucoup même si les demi-vérités sont monnaies courantes. Au moins l'écrivain nous amène à nous questionner. J'ai lu ce livre en faisant constamment des recherches sur wikipédia pour enrichir ma lecture. Brown est un maître dans ce domaine. Il a une recette presque magique. En autres, vous ne verrez plus jamais la ville de Washington du même oeil. Aussi, ayant tout lu de Dan Brown, le symbole perdu est celui où il y a le plus d'action et aussi le plus de codes et de mystères à élucider.

En terminant, sans vous dévoiler trop d'éléments du récit, je croyais en commençant ma lecture, que cet auteur s'était enfin éloigné de la religion après deux « triller religieux », j'avais tort....

vendredi 4 décembre 2009

Rapt de nuit, Patricia Macdonald



Ma note: 4,5/10

Voici la quatrième de couverture: Tess a neuf ans lorsque sa soeur aînée Phoebe est enlevée, violée et étranglée.
Grâce à son témoignage, le coupable est immédiatement arrêté, jugé et exécuté. Vingt ans plus tard, un test révèle que ce n'est pas son ADN qu'on a retrouvé sur Phoebe. Bouleversée, Tess décide de faire toute la lumière sur cette affaire. Au risque de revivre ce cauchemar... et de passer pour le suspect principal du meurtre de sa soeur. Patricia MacDonald déploie tout son talent pour distiller doute et ambiguïté, au fil d'un suspense psychologique oppressant, hanté par les secrets de famille.
Une héroïne solitaire, des secrets, une erreur judiciaire : la reine du thriller psychologique mêle dans Rapt de nuit ses ingrédients préférés, et la recette a du goût, une fois de plus !

Un autre thriller qui ne se démarque pas. Sans sucre, sans sel, sans goût! C'était mon premier roman de cette dame et j'espère mon dernier. Non que l'histoire, l'écriture, etc. ne soit pas bonne. C'est juste que c'est fade. Elle n'apporte rien de nouveau à ce genre et au nombre de thriller qui sort chaque année, quand t'apporte rien de mieux qui ne s'est fait auparavent, vaux mieux ne pas l'écrire. Hélas! c'est exactement le contraire qu'elle a fait.

L'avenir du thriller est selon moi dans ce que fait Mankell, Stieg Larsson et Michael Connelly. Soit de créer leur monde à eux et faire évoluer leurs personnages dans ces réalités et leurs atmosphères bien à eux. Dommage, mais Patricia Macdonald m'a éloigné encore un peu plus du thriller...

vendredi 27 novembre 2009

Un enfant de Dieu, Cormac McCarthy



Ma note: 9/10

Voici le résumé: A quel moment Lester est-il devenu un monstre ? Chassé de chez lui, il erre dans les montagnes comme un charognard guettant ses proies. Ses raisonnements se simplifient, les actes laissent place aux pulsions et ses gestes deviennent ceux d'un animal traqué. Un monologue où se mêlent insultes et sanglots s'élève dans sa grotte peuplée de cadavres ; le grognement à peine humain d'un enfant de Dieu.

Cormac McCarthy est sans aucun doute, selon moi, le plus grand auteur encore vivant dans le monde. Sa plus grande force est de décrire des événements sans aller dans la psychologie des personnages. Ce dernier point est de notre ressort. En effet, même s'il ne décrit aucunement les pensées de ses protagonistes, de par leurs gestes et paroles, nous nous faisons une idée de leurs pensées. McCarthy est un maître dans ce domaine...Aussi, plus je le lis, plus je me rend compte que c'est le seul écrivain qui a grandit à l'ère de la télévision où celle-ci n'a pas déteint sur lui.....Quel talent pur!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ce roman ne fait pas exception à la règle. Tous les ingrédients d'un livre de génie s'y retrouvent. Par contre, il est tellement court, qu'on a pas vraiment le temps de savourer le chef-d'oeuvre qu'il contient ainsi que la descente aux enfers du personnage principal(psychologique et autres). Écrit en 1973, Un enfant de Dieu est toujours d'actualité, parce qu'il contient un tueur en série qui éprouve des problèmes mentaux. Donc il sera d'actualité pour des siècles encore....

Donc, n'hésitez pas pour lire ce roman qui se dévore en quelques heures seulement.....

mardi 24 novembre 2009

Étranges Détours, Dean Koontz



Ma Note: 6,5/10

Voici la quatrième de couverture: Après vingt ans d'absence, Joey Shannon, joueur de poker alcoolique et minable, revient dans sa ville natale pour l'enterrement de son père. Assailli de visions morbides, il s'apprête à faire demi-tour, lorsque, à la faveur d'une tempête, la route qu'il empruntait autrefois pour se rendre à l'université s'offre miraculeusement à lui.

Reprenant l'itinéraire de jadis, il se retrouve alors sur les lieux où, vingt ans plus tôt, un terrible accident l'avait privé du destin auquel il était promis. Peu à peu une autre réalité prend forme, le passé resurgit, et il découvre que son frère n'est pas seulement l'écrivain que tous s'accordent à trouver génial.

Aurait-il plongé dans le temps pour se voir offrir une chance de véritablement... refaire sa vie ?

Ce livre de koontz est composé d'un court roman(strange highways) et en plus, on y retrouve quelques courtes nouvelles littéraires. Le court roman est très bien, mais étant donné sa longueur, soit 200 pages, l'action se déroule très vite et on a pas vraiment le temps d'apprécier l'idée de départ, soit la chance de refaire sa vie. En effet, on est davantage dans un thriller et dans un roman d'action que dans un genre comme Replay de Ken Grimwood. L'aspect philosophique et morale est presque entièrement évacué. Dommage. Ce Replay de l'auteur Grimwood est beaucoup plus étoffé, nuancé et profond. Tant dans l'histoire, le propos et l'aspect philosophique de cette idée de retour sur sa vie.

Quant aux nouvelles littéraires, comme à l'habitude, Dean Koontz est géniale pour ce genre et en plus, elles sont très variées.

dimanche 22 novembre 2009

Dostoïevski, Les possédés



Ma note: 9,5/10

Voici la quatrième de couveture: «Est-il possible de croire? Sérieusement et effectivement? Tout est là.» Stavroguine envoûte tous ceux qui l'approchent, hommes ou femmes. Il ne trouve de limite à son immense orgueil que dans l'existence de Dieu. Il la nie et tombe dans l'absurdité de la liberté pour un homme seul et sans raison d'être. Tous les personnages de ce grand roman sont possédés par un démon, le socialisme athée, le nihilisme révolutionnaire ou la superstition religieuse. Ignorant les limites de notre condition, ces idéologies sont incapables de rendre compte de l'homme et de la société et appellent un terrorisme destructeur.
Sombre tragédie d'amour et de mort, Les Possédés sont l'incarnation géniale des doutes et des angoisses de Dostoïevski sur l'avenir de l'homme et de la Russie. Dès 1870, il avait pressenti les dangers du totalitarisme au XXe siècle.

Il y a quelques années, un groupe décida de découvrir les 100 plus grands livres de tout les temps. Donc, ils contactèrent 100 écrivains de plus de 50 pays pour que ceux-ci leurs drèssent la liste de leurs propres livres préférés. C'est un écrivain russe qui décrocha le gros lot, avec 4 de ses livres dans ce top 100, le plus grand total. Ce romancier est Fedor Dostoïevski et Les possédés(ou les démons, selon la traduction) s'y retrouve.

En effet, ce roman est presque parfait. Son seul défaut est le manque de lien entre les passages racontés par le narrateur. Cependant on ne peut presque pas parler d'un défaut, parce que le récit est à la première personne et le narrateur le dit lui-même qu'il n'est pas un grand auteur. En plus, on découvre à la lecture, que celui-ci est quelque peu idiot.

Si 1984 de Orwell est le résultat final du socialisme et du communisme, on peut dire que Les possédés de Dostoïevski est l'embryon, le départ de ce résultat et de celui de la Russie sous Lénine, Trotski et Staline. Par contre, contrairement à 1984, ce roman-ci est moins centré sur l'histoire et une trame narrative concrète et cohérente mais davantage sur la relation entre les personnages dans les premiers groupuscules socialistes qui espéraient éventuellement prendre le pouvoir en Russie sous le Tsar Nicolas au 19e siècle.

Pour résumé, ce volume de Dostoïeski frise la perfection et je considère, personnellement, qu'il est supérieur à l'écriture de Tolstoï. Mais de là à affirmer que Fedor Dostoïevski est le plus grand parmi les grands, comme certains le prétendent, il y a un pas que je ne suis pas encore prêt à franchir.

Voici le site internet de la liste des 100 meilleurs livres de tout les temps:

http://www.evene.fr/livres/selection/les-100-meilleurs-livres-de-tous-les-temps.php

vendredi 13 novembre 2009

La chute, Albert Camus



Ma note: 9/10

Voici la quatrième de couverture: Sur le pont, je passai derrière une forme penchée sur le parapet, et qui semblait regarder le fleuve.
De plus près, je distinguai une mince jeune femme, habillée de noir. Entre les cheveux sombres et le col du manteau, on voyait seulement une nuque, fraîche et mouillée, à laquelle je fus sensible. Mais je poursuivis ma route, après une hésitation. J'avais déjà parcouru une cinquantaine de mètres à peu près, lorsque j'entendis le bruit, qui malgré la distance, me parut formidable dans le silence nocturne, d'un corps qui d'abat sur l'eau.
Je m'arrêtai net, mais sans me retourner. Presque aussitôt, j'entendis un cri, plusieurs fois répété, qui descendait lui aussi le fleuve, puis s'éteignit brusquement.

Quel grand livre de Camus! Un grand roman à tout point de vue, même s'il est très court(150 pages). On assiste tout au long du récit à une conversation entre deux hommes, mais il n'y en a seulement un qui parle. Donc, tout le livre est un monologue sur la vie, les êtres humains, le matérialisme(la superficialité) et un thème récurent chez Camus, l'absurde(en général de la vie).

On assiste également au changement du personnage principal, qui passe du «bon gars» ordinaire à un homme complètement désarçonné suite au suicide d'une femme où il n'a pas eu le courage d'intervenir.

La première partie du roman est excessivement drôle, mais on perd assez vite notre rire dans la seconde partie. J'ai davantage apprécié la première moitié que je considère être le texte le plus drôle qu'il m'a été donné de lire.

Donc, voici un roman presque parfait, très drôle et qui contient une importante part de philosophie qui pourrait, qui sais,changer votre vie!

samedi 7 novembre 2009

La blonde en béton, Michael Connelly



Ma note: 8,5/10

Voici le résumé: Une jeune femme blonde vient d'être découverte, coulée dans du béton. Quatre ans après l'enquête sur les meurtres du «Dollmaker», l'inspecteur Harry Bosh est traduit en justice. Une avocate arriviste et teigneuse l'accuse d'avoir tué un innocent, et non le serial killer qu'il croyait pourtant avoir identifié. Bosh commence à douter - inquiet et déterminé, il reprend l'enquête depuis le début.

Décidément, ce troisième roman de Michael Connelly est un chef-d'oeuvre du thriller. De loin le meilleur thriller ou sériller qu'il m'a été donné de lire. Meilleur que son poète, meilleur que les morts de la Saint-Jean de Mankell, meilleur que les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Larsson, meilleur que tout autres romans du genre. Il a eu une idée de génie en incorporant un procès ET une enquête policière en parallèle. Il n'y a aucun temps mort et de plus, tous les ingrédiants sont rassemblés pour nous servir une recette parfaite de ce genre littéraire. Les rebondissement sont nombreux et tous crédibles. On ne veut tout simplement pas refermer le livre avant d'avoir fini.

Du grand Connelly, du très grand! C'est à se demander pourquoi Hollywood n'a pas encore scénarisé ce roman, on doit croire qu'ils aiment mieux des récits ternes! Je ne vois pas d'autres explications. Donc, courez vous procurez ce volume, la satisfaction est garantie!

lundi 2 novembre 2009

Démons intimes, Dean Koontz



Ma note: 6,5/10

Ce recueil de nouvelles de Dean Koontz n'en est, en fait, pas vraiment un. En effet, il commence par une novella ou comme l'appel Koontz, un roman, parce qu'il comporte assez de mots pour être décrit comme tel, même s'il est très court. Donc, ce court roman du début du recueil raconte les aventures de Chase, un ancien combattant au vietnam décoré par la médaille d'honneur. Ensuite, tout au long de ce recueil, on a droit à de courtes nouvelles littéraires entre 10 à 40 pages chacunes.

Selon moi, Dean Koontz est un maître de la nouvelle littéraire. En plus, il nous offre sa meilleure nouvelle dans ce recueil. Elle s'intitule Le crépuscule de l'aurore. Koontz lui-même la décrit comme sa préférée.

Donc, avec ce volume, Dean Koontz démontre son talent immense pour les histoires concises. Même si je ne suis pas un grand lecteur de nouvelles littéraires, ce recueil-ci m'a énormément surpris par ses histoires originales. En fait, Dean Koontz est, au minimum, aussi talentueux que Stephen King pour ce genre très rarement publié.

Fait à noter, si vous voulez vous procurez cet ouvrage, je vous souhaite la meilleure des chances!! Comme presque tous les autres livres de cet auteur, il n'est plus plubié. Par contre, Ebay devient un outil privilégié dans cette situation, tout comme les autres sites de livres usagés.

vendredi 30 octobre 2009

Pandora, Anne Rice



Ma note: 6,5/10

Voici le résumé: Je suis une vampire. Depuis bientôt deux mille ans. Pourtant, je me souviens, comme si c'était hier, de ma vie mortelle, de mes fantasmes d'adolescente, de ma première rencontre avec Marius, de mon mari, de mes amants. Jamais je n'oublierai mes visites au temple d'Isis, les persécutions de ses adeptes, le début du cauchemar, ni les complots de la Rome d'Auguste, les trahisons, les massacres....

Pandora fait partie des deux romans que constitue les nouveaux contes des vampires avec Vittorio le vampire. Voici deux romans surprenants, parce que ces vampires racontent surtout leur vie d'avant "Vampire" et de quelle manière ils ont vécues ce passage. En plus, ils sont situés dans un contexte historique particulier et quant à Pandora, le récit est situé dans la rome antique. Cet élément vient ajouter une touche très intéressante aux volumes d'Anne Rice et conséquemment, on y apprend la vie qui avait cours dans ces périodes historiques.

La force de Pandora, tout comme Vittorio le vampire d'ailleurs, est celle de sa "longueur". En effet, ces romans n'ont environ que 300 pages en format poche. Étant donné que la plume d'Anne Rice est répétitive et qu'après quelques centaines de pages ses histoires deviennent redondantes, notre plaisir de lecture n'est pas dévasté par un roman trop long qui n'en finit plus de finir!!!!

En conclusion, Pandora est un roman facile à lire mais comme on est en présence d'un auteur limité en talent, on ne peut s'attendre à un chef-d'oeuvre de la littérature, même si on passe un agréable moment de lecture.

mardi 27 octobre 2009

La conquête de Plassans, Émile Zola


Ma Note: 8/10

Ce quatrième roman de la saga des Rougon-Macquart de Zola est toute une surprise pour moi. Dès la préface, on est prévenu que La conquête de Plassans n'est pas très apprécié par les lecteurs pour différentes raisons, dont celle à l'effet qu'il se déroule dans un huis clos. Pour ma part, ce fait m'a grandement comblé et en plus, le thème de la folie est très bien traité par Zola. Aussi, l'arrivé d'un étrangé au sein d'une famille est au coeur du roman et quand cette étranger est un prêtre, on peut s'attendre au mieux ou au pire et encore une fois, le génial Zola nous offre le mieux. Il n'a pas son pareil pour concilier une plume soignée et une histoire attachante.

Plus je lis sur cette saga des Rougon-Macquart, plus je me rend compte que chaque roman doit être lu en ordre pour bien saisir les nuances que Zola exploite à merveille, à part peut-être l'assomoir et germinal qui sont définitivement des chef-d'oeuvres.

La France doit absolument se sentir privilégiée d'avoir une oeuvre pareil dans son patrimoine culturel. Nous, au Québec, on doit se contenter d'avoir les ineptie et insipide Filles de Caleb et autre Lance et compte de ce monde. C'est le risque qu'un peuple cours quand il ne lis pas assez. Croyez-moi, au Québec on en paie le prix.

Pour ceux qui ne connaissent pas la saga des Rougon-Macquart, c'est l'histoire d'une famille de nobles et moins nobles décrit par Zola en 20 romans. Chaque volume, ou à peu près, suit un ou des membres différents de la famille à l'exception du premier et du dernier roman qui décrit la famille dans son ensemble. Donc l'hérédité et ses tares sont traités en abondances. Bonne lecture et surtout n'oubliez pas de vous procurer les 20 romans pour apprécier vraiment le génie de Zola!!!

vendredi 23 octobre 2009

Le cheval pâle, Agatha Christie


Ma note: 6,5/10

Voici le résumé: L'écrivain Mark Easterbrook surprend une dispute entre deux jeunes filles. L'une s'appelle Thomisa Turckerton. À quelque temps de là, Mark découvre que Thomisa Tuckerton est décédée, à l'âge de vingt ans. S'agit-il vraiment d'une mort naturelle?

Alors, qu'en est-il de ce énième roman policier de la Dame Christie? Et bien, elle nous prouve encore une fois sa maîtrise de ce genre depuis longtemps oublié, soit un roman avec une fin spectaculaire qui laisse de glace. Par contre, pour ce titre, elle perd son lecteur tout au long du roman. En effet, jusqu'au 10 dernières pages, l'histoire est très pauvre ainsi que les personnages, tous plus insignifiants les uns que les autres. Heureusement qu'il y a ces dernières pages qui nous font oublier un roman somme toute assez moyen et même, dans mon cas, que j'ai trouvé pauvre à certains passages.

Ce roman s'éloigne de ceux impliquant Hercule Poirot. Il semble que Mme Christie ait voulue tout au long de sa magnifique carrière, primer l'orignalité au détriment de la qualité, pour notre plus grand malheur, quand elle ne faisait pas appel à Sieur Poirot.

Donc, voici un roman où la chute rachète la trame disparate et ennuyeuse de son corpus. Selon moi, les écrivains «d'aujourd'hui» auraient avantages à s'inspirer plus souvent de cette reine du crime qui mérite amplement les ventes faramiseuses de ses volumes. À tout le moins en ce qui à trait aux huis clos, aux dénouements de ses récits et à ses personnages.

mercredi 21 octobre 2009

La dernière porte, Dean Koontz


Ma note: 4/10

Voici le résumé: Une mère cinglée et droguée, un père illuminé qui attend les extraterrestres, une petite fille de dix ans handicapée... Singuliers voisins pour Micky, vingt-huit ans, bien décidée à repartir du bon pied après quelques mois de prison. Mais ce voisinage devient inquiétant lorsque la petite Leilani lui confie que son père est aussi un fou sadique, qui se dispose à la tuer après avoir éliminé son frère. Dès lors, Micky se donne pour mission de protéger sa jeune amie...


D'entrée de jeu, je dois dire que ce roman de 900 pages de Dean Koontz m'a déçu au plus haut point. Sans exagérer, il y a facilement 500 pages de trop. Koontz était dans sa période où il écrivait des romans trop long pour son talent, comme ce fut le cas de regard oblique. Non qu'il n'a pas de talent, mais la force de Koontz réside en écrivant des romans d'environ 400 pages, ce qui le différencie de Stephen King, qui lui, trouve son habilité dans des romans fleuve. Il semble que Dean Koontz l'a compris parce que dans un interview récent, il affirme qu'il se sent davantage à l'aise dans des livres plus courts. Donc, soyons rassuré, parce que Koontz est, selon moi, l'auteur le plus «sûr» et donc, où la qualité de ses romans est presque assuré livre après livre.

Donc, la dernière porte est dans la ligné de tous les autres pour cet écrivain, soit un triller fantastico-scientifique( ce mot est de mon crû!!!!). Même si l'histoire souffre parfois de d'irrégularité, comme le personnage de Curtis, ses buts, ses visés, le récit est quand même relativement passionnant, surtout le sujet de la bioéthique, lequel Koontz aurait gagné à le développer davantage. Cependant, encore une fois, la longueur vient assombrir ce sujet intéressant, comme il vient assombrir les aventures de Micky et Leilani. En plus, l'humour de Koontz est omniprésent dans cette histoire, ce qui n'est pas en soi une bonne nouvelle, surtout quand elle est traduite...

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet extrêmement passionnant de la bioéthique sans se taper 900 pages d'un roman très moyen, voici un lien intéressant: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique

lundi 12 octobre 2009

À la recherche du temps perdu, Marcel Proust

Ma Note: 9,5/10
Il n'y aura pas de résumé pour ce roman de 3000 pages(oui, 3000), pour la simple et bonne raison qu'il est impossible d'en faire un! Ayant parcouru les articles sur internet traitant de ce roman, le seul élément important à retenir et que je suis d'accord avec eux est que l'histoire est celle d'un homme qui aurait aimé être écrivain mais qui n'avait pas le talent pour le devenir. Le roman est écrit à la première personne et donc, la prémisse de base est tout à fait ridicule parce que du talent, le narrateur en a assez pour en revendre! Par contre, cet élément est le seul qu'on puisse négativement commenter sur ce livre. Proust a pris sa vie en entier pour l'écrire et le résultat est saisissant!!!!!! Par exemple, en 400 ans d'histoire, aucun écrivain québécois ne s'est rapproché d'un tel chef d'oeuvre......


Alors, on est dans la tête du narrateur tout au long du roman. Pour preuve, il prend quelque centaine de pages pour se retourner dans son lit!!!! Rien de moins! C'est tellement bien écrit qu'on se demande si on découvrira un jour d'autres auteurs ayant une plume aussi élégante et qui respire le talent pur d'écrivain....La phrase qui me revenait le plus souvent à l'esprit en le lisant est celle de Céline quand il affirme que la principale vocation de la littérature est celle d'être bien écrite et que ceux qui s'intéressent aux histoires, qu'ils lisent les journaux!! Proust n'a pas pris la solution facile d'une bonne histoire. Que non! Il a réinventé la littérature pour construire un roman que lui seul pouvait écrire et qui est celle de la difficulté, ce que peu d'auteur moderne n'osent prendre, et pour cause. Je ne peux concevoir un autre roman qui doit représenter un tel niveau de difficulté.


Aussi, le seul roman dont Proust a écrit peut servir par moment comme référence en psychologie, en sociologie et en philosophie.
En conclusion, c'est un roman à lire absolument, mais on est peut-être mieux d'attendre la retraite (ou d'avoir beaucoup de temps devant soi) avant de le lire parce qu'il n'est pas facile d'approche tant dans l'écriture, dans le propos et dans sa longueur. Quand on pense que Marcel Proust était le mouton noir de sa famille, c'est à se couper les veines......je me demande bien ce que cette famille aurait comme argument de défense en regardant ce chef d'oeuvre avec le recul d'aujourd'hui. Sur 100 grands écrivains français questionnés à savoir quel était leur meilleur roman à vie, 33 ont voté pour à la recherche du temps perdu de Marcel Proust.Je connais des docteurs qui ne seraient pas contents.
p.s.: le père et le frère de Marcel étaient docteurs.......